Le front qui a apporté de fortes pluies dans les régions de la ceinture de maïs aux États-Unis a fait baisser les températures de 35 °C à 30-31 °C, ce qui a entraîné une baisse de 4,7 à 5 % des cotations du soja hier. De plus, les prix sont sous pression en raison des prévisions d’une récolte record de soja au Brésil en 2024.
L’agence brésilienne Safras & Mercado prévoit qu’en 2024, grâce à l’augmentation des surfaces de semis, le pays récoltera un record de 171,5 millions de tonnes de soja, dépassant ainsi les prévisions du département américain de l’Agriculture (USDA) qui s’élevaient à 165 millions de tonnes. On s’attend à ce que les exportations de soja en 2024 augmentent de 4 millions de tonnes pour atteindre 99 millions de tonnes, et la transformation augmentera de 1,6 million de tonnes pour atteindre 55 millions de tonnes.
Dans les plaines du sud et du centre des États-Unis, contrairement aux régions du nord, il n’y a pas eu de précipitations, et ce n’est que vers la fin de la semaine qu’il y aura des pluies pour atténuer la chaleur.
A la bourse de Chicago, les contrats à terme de soja pour septembre ont baissé de 4,8 % pour atteindre 503,6 $/t, et ceux pour novembre ont baissé de 4 % pour atteindre 489,3 $/t, effaçant complètement les gains du mois de juillet liés à l’aggravation des conditions agrométéorologiques aux États-Unis.
Selon le rapport hebdomadaire Crop Progress du département américain de l’Agriculture (USDA), les semis de soja se développent plus rapidement que l’année dernière et la moyenne des 5 dernières années. Au 30 juillet, 83 % des semis ont fleuri (contre 77 % l’année dernière et 78 % en moyenne sur 5 ans), et 50 % des gousses se sont formées (contre 41 % l’année dernière et 47 % en moyenne sur 5 ans).
Au cours de la semaine, la proportion de semis de soja en bon ou excellent état a diminué de 2 % pour atteindre 52 % (60 % l’année dernière), en particulier dans les États du Kansas, du Missouri et du Minnesota.
Pour la période du 21 au 27 juillet, les exportations de soja des États-Unis ont augmenté de 14 % par rapport à la semaine précédente, atteignant 329,5 milliers de tonnes, et le total de la saison s’est élevé à 50,512 millions de tonnes, soit 5,9 % de moins que l’année dernière.
Dans les prairies du Canada, des pluies dispersées sont tombées, mais elles sont venues trop tard pour améliorer l’état de la plupart des cultures, du blé au canola.
La baisse des prix du soja a exercé une pression sur les cotations du colza et du canola :
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